Une mission en famille : Hélène nous raconte !

Comment vivre une mission d’Église avec 3 jeunes enfants ? Hélène et Paul-Armel nous partagent leur expérience : les enjeux, les bonnes surprises et les défis du foyer d’accueil de Fronsac. Hélène nous emmène donc dans son quotidien de missionnaire.

Hélène a rejoint récemment l’équipe e’M. Depuis 2022, avec son mari et leurs 3 jeunes enfants, ils sont en mission de “foyer d’accueil” en habitant le presbytère de Fronsac, petit village du diocèse de Bordeaux. Ils sont actuellement dans leur 3e année et dernière année de mission.

En couple et en famille, au service d’une paroisse rurale

Mariés depuis 5 ans et parents de 3 enfants, Hélène et Paul-Armel ont choisi de vivre une mission en famille à Fronsac. Dès le début de leur mariage, il y a ce désir de s’engager pour des causes et d’ancrer la vie de famille en Dieu. Tous les deux ont des métiers tournés vers le social : Paul-Armel fait partie d’une association d’agriculteurs bio et fait de la recherche dans la viticulture biologique et Hélène travaille au sein d’une association de parrainage, pour l’insertion des jeunes.

 

Depuis 2023 ils sont au service de la paroisse en habitant le presbytère, et cela ne consiste pas seulement à ouvrir et fermer l’église !

 

Grands pôles de la mission :

  • Mission accueil relais : accueil des paroissiens comme des étrangers.
  • Mission dans le monde : être une porte ouverte de l’église dans le quotidien d’un village.
  • Mission animation pastorale : faire partie de l’équipe d’animation pastorale.

 

On voulait faire coïncider notre envie de servir davantage l’Église et de quitter Bordeaux pour une vie plus rurale » déclare Paul-Armel au micro de RCF.

La mission et ses défis du quotidien

Hélène et Paul-Armel ont connu quelques défis notamment la première année avec l’ouverture de cette mission. Tâche qui paraît facile sur le papier mais qui finalement nécessite patience et adaptation. C’est un véritable apprentissage au quotidien ! Très vite, ils découvrent que l’enjeu n’est pas l’efficacité mais bien la création de liens fraternels qui porteront du fruit.

 

Tout le monde doit s’acclimater au changement. C’était la première fois qu’une famille était dans le presbytère. Pour Hélène et Paul-Armel, l’enjeu était dans la composition entre les besoins familiaux et l’aide à la paroisse. C’est une nouvelle vie collective qui s’offre à la famille, il faut savoir jongler entre les enfants et les évènements de la paroisse. Le presbytère est un lieu de vie paroissiale, et la sieste des plus jeunes peut parfois être perturbée.

Le couple doit aussi retrouver un juste équilibre. Il faut dégager du temps où le couple peut se retrouver seul et surtout un moment où on ne parle pas de la mission ! Hélène nous parle d’apprendre à dire non pour mieux savoir dire oui.

Le recul devient primordial car très vite des petites choses peuvent prendre une grande ampleur.

C’est un véritable job à temps plein qui s’insère dans la vie de famille !

 

Alors, comment vivre la mission avec des enfants ? À cette question, Hélène répond : “Ils participent à la mission à leur manière, une manière simple.”.

Les enfants apportent la joie aux habitants et contribuent à leur façon à la mission.

 

Des conseils pour que la mission porte du fruit

L’expérience d’Hélène et de Paul-Armel est donc très précieuse pour e’M, qui cherche à accompagner les missionnaires dans les meilleures conditions. Hélène et Paul-Armel étaient enthousiastes à l’idée de partager leur expérience car les échanges avec des familles qui ont des expériences similaires aident à nourrir la mission. Leur témoignage de missionnaires continue d’inspirer l’équipe.

 

Points clé pour e’M :

  • L’importance du discernement (c’est pour cela que nous vous proposons des week-ends de discernement 😉) : discerner en couple sans enfants avec des enseignements, des témoignages, des temps de prière et bien sûr des échanges fraternels.
  • La formation continue les communautés d’apprentissage permettent de continuer à former les missionnaires dans une communion fraternelle. Les témoignages permettent de nourrir la mission et de rassurer les missionnaires. Ils s’entraident afin d’améliorer leur posture et la mission.
  • Un suivi mensuel: objectiver, accompagner et mettre de nouveaux objectifs. Cet échange avec des personnes extérieurs à la mission, permet de sortir la tête de l’eau et de dépasser ensemble les difficultés.
  • La communion avec les prêtres : un temps hebdomadaire fraternel qui permet de garder ce lien précieux entre les missionnaires et le prêtre.

 

D’autres mots avant de clôturer cet article, la prière en couple est très importante. Elle est un véritable rempart contre les difficultés de la mission. Puis, Hélène tient à rajouter qu’on ne vit pas une mission pour une fiche de poste mais bien pour faire grandir la fraternité chrétienne.

Le missionnaire reste un serviteur du Christ !